1. Mais selon le journal en ligne Gazeta.ru, "Moscou et Pékin font savoir qu‘ils sont prêts à lutter ensemble contre le séparatisme et contre la vague de révolutions de couleur" qui secoue depuis 2003 les anciennes républiques soviétiques.

2. Et si les révolutions de couleur – en Géorgie, en Ukraine, mais aussi en Serbie – ont connu une telle ampleur, c‘est d$'; pour beaucoup ŕ l‘influence et ŕ l‘impulsion des ONG occidentales (dont celle de Georges Soros), qui se sont appliquées ŕ valoriser, notamment chez les jeunes, démocratie et liberté. Ont–elles entraîné des changements radicaux dans le fonctionnement de ces ex–républiques soviétiques?

3. Cette derni';re décennie, une série de questions et de tensions politiques, économiques et militaires stratégiques entre la Russie et l‘Europe – révolutions de couleur, défense antimissiles balistiques, dépendance énergétique croissante, élargissement de l‘OTAN, Kosovo – ont eu un impact cumulatif sur la dégradation de leurs relations, provoquant une défiance et un malentendu croissants.

4. Il existe certes des libéraux russes qui regrettent que les «révolutions de couleur» (Ukraine, Géorgie) n‘aient pas «déteint» sur la Russie, mais la plupart, męme parmi les intellectuels, ont le sentiment qu‘une révolution «orange» sur la place Rouge ŕ Moscou réglerait moins de probl';mes qu‘elle n‘en poserait sur leur immense territoire (et d‘ailleurs l‘Ukraine est aujourd‘hui loin de sa révolution orange de décembre 2006). Georges Sokolov, un historien français, a écrit un livre sur la Russie «puissance pauvre», c‘est–ŕ–dire paradoxale: riche et pauvre, homog';ne dans ses réactions et tr';s différenciée dans ses modes de vie.