1. La récompense est rarement le premier motif.» L‘étude Nolan &Auerbach songe ŕ ouvrir un bureau en Europe, oů «beaucoup de gens connaissent les secrets de riches contribuables américains mais n‘ont jamais entendu parler du programme de l‘IRS», glisse Marcella Auerbach.

2. Piégée, la banque pourrait ętre amenée ŕ divulguer les noms de clients américains pour obtenir un r';glement extrajudiciaire de l‘affaire. «Il est inimaginable que les hauts responsables d‘UBS n‘aient pas donné leur accord ŕ de tels procédés, surtout pour un client aussi important, estime Marcella Auerbach, du cabinet Nolan et Auerbach, ancienne procureure fédérale spécialisée dans la criminalité en col blanc.

3. Marcella Auerbach sourit ŕ l‘évocation de la lég';reté de ces accusations étayées par des études vieilles de vingt ans. «Vous pouvez parier que l‘IRS et le Département de la justice en savent plus que ça sur les paradis fiscaux.

4. La lecture des 17 pages d‘accusations formulées par l‘agent Reeves, reprises par le procureur dans un mémorandum, inspire des réactions tranchées de part et d‘autre de l‘Atlantique. «C‘est le début d‘une immense procédure civile», lance d‘emblée Marcella Auerbach, ancienne procureure fédérale installée comme avocate ŕ Fort Lauderdale.

5. Délateurs d‘ici et d‘ailleurs Les spécialistes justifient le payement de récompenses par le fait qu‘il est pratiquement impossible de décortiquer les montages financiers mis en place par de grandes entreprises sans avoir recours ŕ des informateurs. «Les sociétés déguisent des dizaines de positions frauduleuses dans leurs déclarations en pariant sur le fait que l‘IRS, en sous–effectifs, ne pourra jamais toutes les trouver», explique Greg Lynam, partenaire de Ferrero. «On observe deux types de motivations chez les whistleblowers, explique Marcella Auerbach, ancienne procureure fédérale ŕ Miami qui a ouvert sa propre étude spécialisée. «Certains préf';rent dénoncer des fraudes de peur d‘ętre tenus pour responsable si les choses tourent mal un jour.